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Les chevaux sont herbivores et ont des besoins alimentaires très spécifiques. Leur long tube digestif est différent de celui des chiens et des chats. Il nécessite un régime riche en fibres, consommées en petites quantités, mais sur un laps de temps assez long. En réalité, comme les bovins, le cheval passe entre 15 et 18 heures par jour à manger. Le cheval ne reste jamais plus de 1 à 2 heures d’affilée sans manger : ce qu’il consomme est donc important.
Quel que soit leur âge, leur race, leur usage (élevage, animal de compagnie, compétition...), les chevaux sont en bonne santé quand ils sont nourris avec une alimentation aussi naturelle que possible. Cette base se compose d’herbes variées, normalement présentes dans les champs : herbe, luzerne, trèfle... Dans la nature, les chevaux consomment près de trente à quarante espèces d’herbes et de plantes différentes. Même si la base reste l’herbe, leur alimentation est relativement variée en raison des différentes parties de la plante consommées (racines, tiges, feuilles, fleurs, fruits, graines), mais aussi des nutriments ingérés (phytonutriments) ; ces derniers varient selon les saisons.
De nos jours, à cause de la domestication, l’alimentation du cheval s’est fortement appauvrie, et a beaucoup perdu en diversité. Le régime alimentaire actuel est très limité, en particulier si le cheval a peu ou pas accès aux pâturages, aux zones boisées, ou à d'autres zones non cultivées. La plupart des chevaux sont nourris quotidiennement avec un seul type de foin. La variété des phytonutriments est donc très faible. De plus, le traitement et le stockage de l’herbe entraînent une diminution des nutriments vitaux, en particulier de certaines vitamines et d’antioxydants. Même si le cheval a accès aux pâturages, certains sont tellement cultivés, ensemencés avec des espèces végétales sélectionnées par l'homme, ou traités avec des herbicides, qu'ils fournissent également peu de nutriments. Carencé, le système immunitaire de l’animal s’affaiblit progressivement, entraînant l’apparition de maladies.
Parfois, il n’est pas possible de laisser l’animal dans un pâturage tout au long de l'année. L'herbe vient à manquer ou, dans certaines régions, le temps ne le permet pas.
Le foin est donc la meilleure alternative. Mais trouver du bon foin n’est pas toujours facile. Vous pourrez ainsi compenser toute insuffisance en vitamines et minéraux avec des suppléments. Idéalement, la composition du foin doit s’adapter au niveau d’activité de l’animal :
Pour un cheval peu actif ou au repos : le foin sera composé d’un mélange de graminées. Pour un cheval actif ou de compétition : un mélange de 50 % de graminées et 50 % de foin de légumineuses. Pour une jument poulinière ou un poulain en croissance : 50 % de graminées et 50 % de légumineuses également.
Quantité recommandée : si les chevaux mangent de l'herbe, vous devez vous assurer qu’ils la consomment correctement. Si le pâturage offre une herbe abondante et grasse, les chevaux peuvent en manger beaucoup trop et prendre du poids. Il en est de même avec le foin. À l’inverse, un cheval qui n’a pas assez de foin ou d’herbe disponible, perdra progressivement du poids.
La quantité moyenne nécessaire à un cheval dépend de son poids et de son activité physique. La portion journalière conseillée est comprise entre 1,5 % de son poids (pour un cheval au repos) et 3 % (pour un cheval très actif ou de compétition). Une portion de 2 % à 2,5 % sera donc correcte pour un cheval modérément actif.
Pour faciliter le calcul, il faut savoir qu’une petite botte de foin carrée pèse environ 23 kg. Pour un cheval peu actif de 500 kg, il faut prévoir une demi-botte par jour. Le foin ne doit pas être laissé à disposition de l’animal 24 h/24. Donner de petites quantités fréquemment, imitera les instincts naturels du cheval, et restera donc la meilleure manière de le nourrir.
Le système digestif du cheval est conçu pour digérer de faibles quantités, mais sur un laps de temps assez long. Ainsi, il fonctionnera beaucoup mieux.